Les souvenirs se réveillent
Il y a toujours un retour à l’évidence, aux sources et à la raison et quand on est au bout de notre chemin à quoi s’attendre si ce n’est au retour sur soi-même.
C’est lors de ce retour que les souvenirs lointains nous reviennent à l’esprit.
A chacun ses souvenirs, quant aux miens, ils me rappellent :
-les douces chansons que me fredonnait ma mère quand j’étais tout enfant ;
-Le chemin de l’école où j’ai appris à lire et à écrire ;
-Les nuits blanches que j’ai passé pour préparer le langage à tenir à celles dont la plupart m’ont posé un lapin : Celles que j’ai attendu malgré tout pendant des heures, sans tenir compte du froid, de la chaleur, de la faim, ni de la notion du temps ;
-Mon service militaire au sein d’une caserne renommée et surnommée :
BOUGHAR misère noire ;
Il n’y a ni l’eau à boire ;
Ni filles à voir ;
Pour rentrer au réfectoire ;
Il faut avoir une ceinture noire ;
Il n’y a pas plus heureux
Qu’un souvenir heureux
Par un temps malheureux
Quoiqu’on fasse, quoiqu’on dise, on retournera tous d’où et comme on est venu « vide et nu ».
Nous sommes tous des esclaves de cette vie qui nous enchaine, nous attire par ses caprices, nous distrait, nous séduit et puis elle se retourne contre nous.
Quand on est jeune et plein d’énergie, on la prend à la légère, on joue au vagabond sans rivage, on s’adonne à la folie des grandeurs et ce n’est qu’une fois vieilli, épuisé et atteint par la langueur qu’on se rende compte qu’elle nous a mené en bateau : Alors qu’il nous reste qu’un seul voyage à faire mais sans bagages.
Seuls nos actes de bienfaisance, nos meilleurs souvenirs d’enfance et de jeunesse peuvent nous réconforter, nous consoler et nous tenir compagnie avant le grand départ Là où tout le monde repose en paix.
C’est ainsi que va la vie.
« On ne reconnait la valeur de l’eau
Que lorsque le puits est tari »
« Comme nous l’ont dit ceux qui nous ont précédés ».